Interview alumni : Fabien Fesson, chef d'entreprise et charpentier

Interview alumni : Fabien Fesson, chef d'entreprise et charpentier

Fabien Fesson est chef d’entreprise depuis maintenant 6 ans dans le métier de charpentier. L'entrepreneuriat a guidé sa jeunesse, puisqu’à seulement 15 ans, il ressentait déjà la soif de développer sa propre activité. Découvrez comment il a su concrétiser son rêve d’enfant.

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Mon parcours professionnel a démarré à l’âge de 13 ans. Après la 4ème, je suis parti 2 ans à Bruxelles dans une école spécialisée dans les métiers du bâtiment. J’ai commencé à travailler la menuiserie et la serrurerie. À mon retour en France, j’ai fait 4 ans au CFA Ardenne pour continuer mon apprentissage. J’ai obtenu un BEP charpente bois, un BP et CAP en menuiserie. 

Comment êtes-vous devenu charpentier ?

Après sept années en menuiserie, j’ai repris mes études pour me spécialiser en charpente. J’ai obtenu mon CAP en couverture et j’ai ouvert mon entreprise un an plus tard. 

Aujourd’hui, ça fait six ans que je suis à mon compte et j’ai, à mon tour, embauché 3 apprentis jusqu’à maintenant et un salarié. C’est une structure familiale, je vais toujours sur le terrain et j'adore ça. 

Comment êtes-vous devenu chef d’entreprise ?

Pour la petite histoire, c’est un rêve de gosse. Quand j’étais en Belgique, je suis tombé amoureux de la menuiserie et puis les machines à bois m’ont toujours passionné. Je voulais avoir mon atelier de menuiserie. Alors, à partir du moment où j’ai travaillé en apprentissage, j’ai utilisé l’argent gagné pour investir dans mon matériel de menuiserie. 

Et depuis mes 15 ans, je me suis toujours dit que je voulais essayer de monter mon entreprise pour l’année de mes 30 ans. Je ne me suis pas levé un matin en me disant que je voulais développer ce projet sur un coup de tête. Ça fait maintenant plus de 10 ans que je prépare ça. Chaque étape a bien été réfléchie en amont. 

D’où vous est venue l’inspiration de vous mettre à votre compte ? 

Le père d’un copain d’enfance était entrepreneur. C’est quelqu’un qui a des mains en or. Il a été une référence pour moi. Et puis je pense qu’on a ça en nous. Tout le monde n’est pas forcément fait pour ça. Lorsqu’on est entrepreneur, on ressent ce besoin de développer sa propre activité et après, on devient de vrais passionnés. 

L'entrepreneuriat, c’est comme quand on fait du sport. La passion prend le dessus. Quand on doit préparer une course, c’est le même principe, il y a des étapes à ne pas griller. Il faut déjà savoir travailler et une fois que c’est acquis, vous pouvez commencer. 

Avez-vous une journée type ?

Les journées de travail commencent à 7h du matin. Les missions sont très variées. Nous proposons exclusivement des prestations de charpente couverture. Nous travaillons 80% du temps sur des rénovations. Nous démontons et remontons les toits. Par exemple, en ce moment, on a fabriqué la charpente d'une Tourelle 12 pas. Mais chaque semaine est différente selon les projets de nos clients.

Et après, quelles sont vos perspectives professionnelles ?

Ce qui est intéressant quand on monte son entreprise, c'est qu’on part de rien. J’avais la perspective d’avoir mon atelier. C’est chose faite aujourd’hui !
À l’heure actuelle, l’objectif est de gagner du temps dans le matériel que l’on achète, d’essayer d’évoluer sur les nouvelles technologies et d’améliorer les conditions de travail de mes équipes.

Pour le mot de la fin, avez-vous un conseil à donner aux apprentis ?

Il ne faut pas se décourager, avoir de la patience. On n’a rien sans rien, il faut être régulier, assidu dans son travail et écouter son maître de stage.  

Il faut surmonter la peur d’intégrer le monde du travail. Parfois, les jeunes manquent de confiance en soi et ça peut les freiner dans leur apprentissage, mais à partir du moment où ils ont le déclic, hop, ça y est, c’est parti ! 

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