Interview alumni : Valentin MAUFFROY, Formateur en électricité

Diplômé en 2020 d’un BTS Flux d’énergie et domotique au CFA de l'Aube, Valentin est aujourd’hui formateur dans son ancien établissement de formation. L’enseignement est un domaine qui lui tient à cœur depuis toujours et dans lequel il souhaite continuer de se former. Découvrez à travers cette interview son parcours et ses conseils si vous souhaitez vous spécialiser dans les métiers du bâtiment à votre tour !
Bonjour Valentin, pouvez-vous nous dire en quoi consiste votre métier ?
Aujourd’hui, je suis formateur en électricité au BTP CFA. Je m’occupe de quatre groupes de CAP. Je n’ai pas toujours été dans l’enseignement. Avant ça, je travaillais dans un bureau d’étude et je gérais les chantiers. Il y avait une importante partie de management, comme la gestion des équipes et l’animation des réunions de chantier.
Comment est-ce que vous êtes devenu formateur ?
Le CFA recherchait un formateur. Il faut savoir que lorsque j’étais en BTS dans ce même CFA, ça c’était très bien passé, alors j’ai gardé le contact avec un de mes anciens professeurs. C’est lui qui m’a informé quand l’établissement recherchait un nouveau formateur.
Quel type de cours enseignez-vous ?
J’enseigne à des jeunes à partir de 15 ans. Je leur apprends les bases du métier, notamment les dangers qui peuvent exister, la sécurité à mettre en place et les premiers câblages.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le métier de formateur ?
C’est le contact avec les jeunes. C'est complètement différent d’une entreprise où on travaille avec des adultes. J’aime vraiment ce que les jeunes ont à apporter, leurs idées et puis voir comment ils évoluent au fil du temps.
Selon vous, quelles sont les qualités à avoir ?
Je pense qu’il faut avoir un bon rapport humain et de la patience. Et puis il faut aimer travailler avec les jeunes, ce n'est pas toujours évident avec les nouvelles générations.
Quel est votre plus gros challenge aujourd’hui ?
Pour l’instant, je pense que c’est la préparation des cours. Il y a des règles spécifiques à prendre en compte pour répondre au programme. Il faut bien travailler le contenu de son cours en avance et mettre en place des projets pédagogiques.
D’autant plus que je suis arrivé en cours d’année, en novembre, il faut tout préparer assez rapidement. Heureusement, je peux compter sur mes collègues pour me donner un coup de main.
Avez-vous un projet pédagogique à nous partager ?
Ce qui est bien au CFA, c’est qu’il y a plusieurs corps de métier, alors on peut faire des projets complets. Par exemple, une fresque a été faite par les peintres dans notre gymnase. Des études d’éclairage et des dossiers ont été faits pour pouvoir modifier et éclairer la fresque.
Quelles formations avez-vous suivies ?
J’ai passé un bac pro et j’ai continué mes études en STAPS. J’ai finalement arrêté, pour aller travailler. C’est ensuite que j’ai repris mes études pour faire un BTS Flux d’énergie et domotique au CFA de l’Aube et une licence professionnelle. Ces trois dernières années étaient en alternance.
Je continue d’ailleurs à me former, puisque je vais suivre une formation en interne qui s’appelle Expertise et Apprentissage, pour former les jeunes formateurs.
Avez-vous un souvenir de vos années passées en tant qu’apprenti ?
Ce qui me revient le plus en tête, ce sont les bonnes relations entre apprentis et formateurs. Il y avait aussi des sorties pédagogiques qui étaient organisées pendant la formation. Par exemple, on était allé à l’INES pour voir comment les panneaux photovoltaïques étaient fabriqués. Et pour finir, à chaque fin d’année, les premiers, deuxièmes et troisièmes de la promotion reçoivent des lots offerts par le CFA. C’est une belle initiative pour récompenser les travailleurs.
Avez-vous des conseils pour ceux qui voudraient se lancer ?
S’ils ressentent qu’ils ne se plaisent plus dans un cursus général, et qu’ils ont envie de travailler et d’avoir un salaire, la solution est de faire une formation en apprentissage. Ils ne seront jamais mieux formés qu’en étant directement sur le terrain.
Lorsqu’ils seront diplômés, ils auront déjà acquis un certain nombre de compétences, puisqu’ils auront travaillé 3 semaines en entreprise et 1 semaine par mois en CFA. Ils apprennent directement sur le terrain !